Une équipe de OXFAM, conduite par le chargé de communication et de plaidoyer est allée dans le village Bibi-Boulama, localité située à 10 km de Bagasola pour s’entretenir avec la communauté sur ses activités realisées et visiter les ouvrages construits.
Depuis 2009, un conflit né au Nigeria a affecté les conditions de vie de millions de personnes dans le Bassin du Lac Tchad. Plus de 2,3 millions de personnes ont été contraintes de fuir en raison des exactions de Boko Haram. Le conflit a pris de l’ampleur et a touché les pays voisins à l’instar du Tchad mais aussi du Niger et du Cameroun.
Oxfam est présent au Tchad depuis 1966 et intervient depuis juin 2016 dans la région du lac auprès des populations déplacées et de la population hôte. En 2017, Oxfam a apporté sur 43 sites de déplacés une assistance à plus de 58 000 personnes sur 157 734 affectées par la crise.
Les programmes d’oxfam en faveur de ces populations sont variés et vont de l’accès à l’eau, à l’hygiène, à l’assainissement à l’assistance alimentaire et la protection.
Cependant, le village Bibi-Boulama qui a plus de 1000 déplacés a béneficié des programmes de l’ONG OXFAM. Il s’agit entre autres de l’assainissement et l’hygiène (construction de 2 forages, de 90 latrines) et la luttre contre l’insécurité alimentaire ( l’octroi de cash incondtionnel aux 29 ménages vulnerables).
L’ONG OXFAM apporte des réponses pour appuyer une trentaine des ménages identifiés selon leur degré de vulnérabilité, par la distribution des cash de quarante sept mille (47 000F) fois trois pour les aider à subvenir aux besoins sur neuf (9) mois. Les cash inconditionnels ont servi aux bénéficiaires pour leur prise en charge alimentaire, les soins de base et a permis à la réalisation des activites génératrices de revenu.
Dans ce camp de déplacés, l’ONG Oxfam a réalisé plusieurs ouvrages d’urgence notamment : 90 latrines familiale, 2 forages manuels, 540 bénéficiaires de couchages (nattes et draps), des bidons d’huile, des savons, moustiquaires et des seaux. Pour les forages, un comité de gestion a été crée pour gerer ces ouvrage en cas d’une panne. Chaque menages cotisent 250Fcfa par mois pour la reparation de ces ouvrages.
Le chef de la communauté du village Bibi-Boulama , Abdoulaye Wokil félicite l’ONG OXFAM pour son soutien à la population. Mais souhaite que l’organisme plaide auprès des bailleurs pour la construction d’un centre santé dans la localité afin de permettre la prise en charge des personnes. Selon lui, en cas de maladie, la population se rend dans un centre de santé situé à 5 km du village pour bénéficier de soins adéquats.
La population de Bibi-Boulama demande aussi à Oxfam, un accompagnement dans divers domaines notamment de l’agriculture, d’élèvage, de la pêche, et des petits commerces.