Conflit Sandana : l’APLFT s’insurge et se réserve le droit de se joindre aux victimes pour demander justice

Dans un communiqué de presse signé de son Président de Gouvernance associative , Ali Mahamat Mbodou , l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT) interpelle les autorités provinciales et nationales sur l’importance de leur implication personnelle pour résoudre définitivement les attaques meurtrières sur des paisibles citoyens mettant en cause le fondement de la République.

Selon l’APLFT, la journée du 09 février 2022, le corps sans vie d’un éleveur nommé Al-Hadj BACHIR a été retrouvé aux environs du village Sandana, canton Koumogo, Département du Barh Kôh, Province du Moyen-Chari, vraisemblablement de suite d’un accident de voie publique. Malgré la confirmation de cette thèse d’accident par les autorités locales et religieuses, les membres de sa communauté, conduit par un éleveur nommé GARAM, se sont organisés et ont pris d’assaut le village Sandana, munis des armes de guerre et d’autres instruments de combat. Ils ont tiré sur des paisibles citoyens, créant la psychose et occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines. On dénombre au total 11 morts dont 01 enfant et des blessés. 

Face à cette nième barbarie qui a endeuillé de nombreuses familles tchadiennes, l’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT) exprime sa consternation et condamne avec véhémence ces agissements odieux et crapuleux. Tout en présentant ses vives condoléances aux familles endeuillées, l’APLFT demande avec insistance aux autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour contraindre les auteurs de cette tragédie à répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.

L’APLFT souligne que ces tueries s’ajoutent sur la liste des sombres souvenirs du conflit éleveur- agriculteur perpétré le 06 août 2019 dans ce village Sandana, dans les mêmes conditions et occasionnant une dizaine de morts dont 8 du côté des paysans dont les auteurs n’ont pas été arrêtés et jugés occasionnant l’impunité des auteurs et complices. En cette période où le gouvernement de la République du Tchad s’active pour l’organisation du dialogue national inclusif, le désarmement de tous les civils détenteurs illégitimes des armes de guerre demeurent un impératif préalable à tout processus de dialogue et du vivre ensemble.

L’APLFT s’insurge contre la circulation abusive et incontrôlée des armes légères et de petits calibres malgré l’interdiction formelle par les lois nationales, les conventions régionales et internationales.

L’APLFT se réserve le droit de se joindre aux victimes pour demander justice et réparation.  

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