Ce jeune entrepreneur de 45 ans, fait en ce moment les frais de l’Inspection Générale d’Etat. Il croupit à la maison d’arrêt de Klessoum, qui le poursuit d’escroquerie et d’abus de confiance, depuis bientôt 3 mois. Une affaire rocambolesque inventée de toute pièce qui émeut plus d’un.
Enquête !C’est à l’occasion du Salon International des Technologies de l’information et de la communication SITIC organisé en 2014, que Sigui Pouidankréo, Président Directeur Général de Toumaï Hanana Technology Conglomerat s’est démarqué positivement. Cette opportunité lui permet de présenter son entreprise et sa gamme de produits mis sur le marché. Un projet lui tient aussi à cœur. Il s’agit de la production des tablettes made in Tchad via les NTIC. Et en même temps réduire la fracture numérique par la mise en place d’une politique d’accès à l’équipement en vue d’accompagner l’action du gouvernement du Tchad en la matière. Ledit projet recueille l’attention toute particulière du Chef de l’Etat Idriss Deby Itno. Ce dernier le reçoit en audience le 19 mars 2014, devant plusieurs personnalités, subjugué par la qualité du projet, le Chef de l’Etat instruit séance tenante le financement de ce chef-d’œuvre inédit très onéreux. Le financement est autorisé par le Chef de l’Etat à travers la Société des Hydrocarbures (SHT). Après les formalités, la SHT, faute de liquidités décide d’échelonner le financement du projet faramineux.Le Maréchal est mort ….L’enfer pour le jeune entrepreneur commence par une mission de contrôle de l’IGE à la SHT. Elle se rend compte qu’une colossale somme a été décaissée pour le financement du projet de Toumaï Hanana Technology Conglomerat.
SIGUI Pouidankréo est convoqué par téléphone pour la première fois par une commission composée de huit inspecteur apparemment véreux qui voudraient l’entendre sur la genèse du projet et son mode de financement. Les réponses sont données telles qu’elles sont pour le besoin de la cause. Le PDG va à nouveau être convoqué toujours par le biais du téléphone. Cette fois-ci ce sont des pressions, intimidations et menaces qui fusent de partout de la part de la même commission.Il décide de se rendre à l’IGE, accompagné de son conseil. Une rocambolesque mise en scène s’organise très rapidement autour de lui. On lui somme de signer un procès-verbal d’audition. Les éléments de la Coordination de la Police Judiciaire, arrivés instants après lui à l’IGE, lui signifient sa mise en arrestation. Cela, au regard de la plainte de l’IGE qui l’accuse d’escroquerie et d’abus de confiance. Il sera gardé à vue pendant 96 heures dans les locaux de la Coordination de la Police Judiciaire, avant d’être déféré au parquet devant le 1er substitut du Procureur de la République. Ce dernier le remet en liberté, visiblement pour insuffisance d’éléments à charge, mais il comparait libre en citation directe.
L’unicité du Parquet vole en éclats. Le PDG de Toumaï est cueilli à nouveau cette fois-ci sur ordre du Procureur de la République. Il subit un 2e garde à vue de 72 heures, avant d’être envoyé à la maison d’arrêt de Klesoum où il croupit en ce moment depuis bientôt 3 mois. De nombreuses sources proches de cette affaire rapportent pour leur part que le Procureur de la République aurait subi plusieurs pressions dans cette affaire. Le chef d’orchestre en est l’Inspection Générale d’Etat.
Plusieurs interrogations s’imposent dans ce dossier. Pourquoi un tel acharnement dans cette affaire de la part de l’IGE ? Pourquoi l’IGE n’a-t-elle pas auditionné toutes les institutions impliquées depuis le début du processus du financement dudit projet ? Pourquoi le montant dudit projet intéresse-t-elle l’IGE ? Pourquoi tous les papiers légaux produits et explications ne l’ont-ils pas convaincu ? Pourquoi a-t-elle attendu la mort brusque du Maréchal Idriss Deby Itno pour remettre en cause le financement du fameux projet ? La détention du PDG de Toumaï n’est-elle pas illégale ? Pourquoi a-t-elle voulu tuer ce projet qui a un rapport capital pour l’enseignement numérique au Tchad ? L’entreprenariat et l’investissement au pays de Toumaï ne risqueraient-ils pas de subir le coup ?
Affaire à suivre !