Le gouvernement et les partenaires syndicaux ont signé le mardi 05 octobre 2021, le pacte triennal tant attendu. Quelle bonne nouvelle ! Pas de grève sur trois ans si les parties respectent les engagements. Du côté de l’Etat, ces engagements se résument essentiellement à l’épuration des reliquats et arrières des frais de transport, la régularisation dans le paiement des pensions des retraités, entre autres. Améliorer les revenus des travailleurs du secteur public est un acte de responsabilité de tout État soucieux du bien-être de sa population.
La question la plus fondamentale pourquoi après tous ces avancées sur le salaire depuis presque 15 ans, le quotidien des travailleurs tchadiens ne changent pas substantiellement ? La situation socio-économique est de plus en plus en mutation et souvent en défaveur des tchadiens a faible revenu. Nous sommes comme dans la logique de « donner avec la main droite et retirer avec la main gauche ». Les tchadiens vivent au rythme de la courbe de la cherté des besoins de base. C’est-à-dire se nourrir, se soigner et se loger décemment.
Est-ce qu’il ne faut pas changer de paradigme. Plus les charges sociaux seront difficiles à supporter plus les travailleurs feront pression pour avoir des augmentations. Alors après trois ans à quoi doit-on s’attendre ? Ce qui fait de ce pacte bien que louable, une solution provisoire. Il faut des solutions inscrites dans le temps.
Le gouvernement doit penser faire pression sur la cherté des besoins de base. De cette manière, les travailleurs sentiront moins les effets de leurs difficultés à prendre en charge leurs familles. Il faut développer des projets pour réduire par exemple les coûts de matériaux de construction. Au lieu d’augmenter les allocations familiales sur le salaire pourquoi pas affecter des prises en charge sanitaire. Quant au panier de la ménagère, poursuivre les efforts en punissant convenablement les opérateurs qui font des spéculations sans raison.