Bol, le 07 août 2021 : Dans le cadre de son projet UBRAF relatif à l’éducation à la santé reproductive, à la lutte contre le VIH/SIDA et le COVID-19, l’UNESCO et le MENPC organisent une campagne d’information et de sensibilisation qui aura lieu du 09 au 14 Août 2021 à Bol dans la Province du Lac.
La mission commencera par la formation des enseignants sur le guide pédagogique pour le développement des compétences en éducation à la santé reproductive, à la lutte contre le VIH/SIDA et le COVID-19. Ensuite, un plaidoyer sera fait auprès des Associations des Parents et Mères d’Elèves (APE et AME) pour leur implication effective dans ce projet et enfin, une vaste campagne de sensibilisation contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA et les victimes de COVID-19 en milieu scolaire sera lancée pour couronner la mission.
L’éducation à la santé de reproduction et au VIH&SIDA que les Nations Unies appellent éducation complète à la sexualité (ECS) comprend, comme bien d’autres enseignements, une dimension relative aux compétences de vie courante. Il s’agit de compétences psychosociales, terme qui englobe toutes les compétences nécessaires pour adopter des comportements protecteurs.
Le Guide pédagogique pour le développement des compétences en éducation à la santé reproductive, au VIH et au sida, élaboré par le BIE-UNESCO avec la participation des cadres du MENPC, est un outil méthodologique qui précise les caractéristiques pédagogiques de lutte contre le VIH/Sida. La rencontre est l’occasion d’une formation de formateurs pour la mise en œuvre effective de l’outil ainsi que d’autres aussi pertinents sur la lutte contre Covid-19 par les enseignants dans des établissements scolaires pilotes.
La Province du Lac-Tchad, retenue par les Agences UN comme zone de mise en œuvre de la stratégie du ODD pour plus de visibilité, est celle où les pesanteurs socioculturelles freinent les initiatives visant à introduire des réformes dans la mentalité de la population avec diverses conséquences sur les couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.
En tant que fléaux mondiaux, les enseignants doivent être au premier plan de la bataille contre les grossesses non désirées, les violences de genre et la propagation du VIH et du Covid-19 en milieu scolaire. Leur formation aux techniques pédagogiques idoines à l’éducation sexuelle, à la lutte contre Coronavirus est une nécessité pour un meilleur transfert de compétences.
C’est à ce prix que les jeunes et les adolescents acquerront les connaissances et les normes comportementales pour une vie sans SIDA, sans Covid-19, sans violences. L’école aura ainsi joué son rôle dans ce combat.