Alors que le combat pour assurer la continuité de l’État dans un climat de quiétude est engagé, des citoyens meurent de faim. Oui ! La volonté est là, après tout ce que le Tchad a traversé depuis la mort du Maréchal de maintenir la stabilité mais est-ce au prix de laisser la cherté de vie remettre le compteur à zéro ?
Ça serait remplir les hôpitaux, les morgues à cause de la faim. Pire ! Exacerber les conflits communautaire et agriculteurs-éleveurs. Car, c’est autour de l’instinct de survie que naissent ces affrontements meurtriers.Il est difficile de stabiliser un pays si à la base même un kilo (coro) de haricot revient à 1500, les céréales n’en parlons pas. Pourtant nous nous revendiquons un pays d’agriculture, bien-sûr au sens scientifique du terme. Une chose est sûre les médias et les organisations de la société civile ont fait écho mais jusqu’ici pas d’action concret.
La situation est inquiétante. Ou faut-il toujours attendre les partenaires ? Y a-t-il un plan de contingence en cas de grise alimentaire ?Gouverner c’est prévoir. Prévoir renvoi à une concertation. Encore que la dame pluie fait ses caprices. Les hommes organisent des marches pacifiques aujourd’hui soit pour dire non au CMT, soit pour dire oui mais ont-ils pensé une autre adversaire qui marche sur le Tchad lentement ? C’est-a-dire la Faim qui risque de mettre fin à toutes les marches ?Notre pays fait partie de ceux dits pauvres avec un BIP faible. Il est de ce point de vue urgent de regarder vers ce père de famille qui vit le jour le jour mais qui malheureusement n’arrive pas à assurer le minimum pas à cause de son revenu mais à cause de la cherté de vie.
Le gouvernement a rendu officiel le budget de transition. Ce qui est un effort louable en termes de transparence et de la vision de faire mieux. Cependant, peut-on seulement faire fonctionner l’administration et organiser un dialogue ignorant ceux pour qui on le fait ?