Ce 14 juillet 2021, le Directeur Général du Ministère de la Santé Publique et de la Solidarité Nationale, Dr Ismaël Barh Bachar, a ouvert aux côtés du Représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean Bosco NDIHOKUBWAYO et du Directeur pays de l’ONUSIDA, Dr Ouattara YAFFLO, l’atelier de réflexion sur la dynamisation de l’offre de la mesure de la charge virale et du diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons exposés.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre des objectifs mondiaux édictés par l’OMS et l’ONUSIDA qui stipulent que d’ici 2025, 95% des personnes vivant avec le VIH seront dépistées, 95% des personnes dépistées seront mises sous traitement ARV et 95% des personnes sous Antirétroviraux (ARV) auront une charge virale supprimée ; lesquels objectifs inscrits en droite ligne de la vision de mettre fin au VIH/Sida comme problème de santé publique à l’horizon 2030.
Si la proportion des patients sous traitement ARV s’est considérablement accrue jusqu’à atteindre plus 72% en fin 2020, celle des patients ayant bénéficié d’une mesure de la charge virale s’est plafonnée à 3% pour la même période. La proportion des nourrissons exposés dépistés dans les 8 semaines après la naissance, elle, était de 16% pour la même période. « … Puisque ce ne sont pas les réactifs qui manquent, ce ne sont pas les appareils de laboratoires qui manquent et ce n’est pas le personnel formé et qualifié non plus qui manque !! Alors, qu’est-ce qui manque au Tchad pour qu’on avance sur les enfants qui doivent être diagnostiqués précocement et mis immédiatement sous traitement ? Qu’est-ce qui manque pour que 95% au moins des personnes vivant avec le VIH (PVVI) bénéficient d’une prise de sang au moins une fois l’an afin qu’elles s’assurent que leur charge virale est indétectable… » s’est exclamé le Représentant de l’OMS en présence du Directeur Général du MSPSN dans son discours devant les participants.
Cet atelier organisé avec l’appui financier de l’OMS et de l’ONUSIDA, connaît la participation de la délégation générale du ministère de la santé et solidarité nationale, du conseil national de lutte contre le sida (CNLS), du Programme Sectoriel de lutte contre le Sida ( PSLS), de la Coordination nationale du prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), des programmes nationaux ,de la délégation sanitaire, des cliniciens et biologistes de quelques hôpitaux de Ndjamena, des acteurs communautaires et les partenaires techniques et financiers.
Il a pour objectif de décortiquer les principaux goulots qui bloquent l’offre des services de suivi biologique VIH et identifier des solutions les plus appropriées pour améliorer la situation dès 2021. « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question mais aux experts que vous êtes chers participants. » a renchéri le Représentant de l’OMS pour inviter l’ensemble des participants à une réflexion globale sur l’accès des PVVIH à la charge virale ainsi qu’à la suppression virale pour les patients et au diagnostic précoce chez les nourrissons au regard des engagements pris par le Tchad pour mettre fin au VIH/sida à l’horizon 2030.
Une feuille de route sortira de cet atelier et reprendra l’ensemble des solutions à adresser aux problèmes identifiés et des responsabilités claires de chaque partie prenante. « Nous mettrons en place des mécanismes nécessaires pour faire le suivi de cette feuille de route qui sera issue de ces assises » a dit le Directeur Général du ministère de la santé avant de procéder à l’ouverture de cet atelier de deux jours.