La société britannique établit au Nigeria et au Niger, à récemment annoncée qu’elle est en pourparlers exclusif et avancée avec Exxonmobil corporation concernant l’acquisition proposée de l’intégralité de ses activités en amont et intermédiaire sur l’oléoduc Tchad-Cameroun.
Déjà présente au Nigéria et au Niger, l’entreprise britannique Savannah Energy PLC entend aussi s’implanter en Afrique centrale. Coté sur le marché « AIM » (Association internationale de la mutualité), le groupe a jeté son dévolu sur les zones d’exploitation pétrolière du Cameroun et du Tchad. «Savannah Energy PLC, la société énergétique britannique indépendante axée sur l’Afrique qui développe de manière durable des projets énergétiques de haute qualité et à fort potentiel au Nigeria et au Niger, annonce qu’elle est en pourparlers exclusifs avancés avec ExxonMobil Corporation concernant l’acquisition proposée de l’intégralité de ses activités en amont et intermédiaire. Portefeuille d’actifs au Tchad et au Cameroun », fait savoir l’entreprise dans son communiqué publié à cet effet.L’acquisition proposée comprendrait une participation exploitée de 40 % dans le projet pétrolier de Doba. Une participation de 40 % dans l’oléoduc Tchad-Cameroun. Selon l’entreprise, « en 2020, le projet pétrolier de Doba a produit en moyenne 33,7 Kbopj bruts et l’oléoduc Tchad-Cameroun a transporté 129,2 Kbopj bruts ».
Dans le cas où les deux parties parviennent à un accord, selon les conditions actuellement proposées, par le holding britannique, l’acquisition serait classée comme une opération de prise de contrôle inversée conformément à la règle 14 de l’AIM et, par conséquent, « la Société a demandé que ses actions ordinaires soient suspendues de la négociation sur AIM avec effet immédiat et resteront donc en attendant la publication d’un document d’admission AIM énonçant, entre autres , les détails de l’acquisition proposée, ou la confirmation est fournie que les discussions autour de l’acquisition proposée ont été terminées », détaille l’opérateur britannique.Oléoduc Tchad-CamerounC’est en juillet 2003 que l’oléoduc Tchad-Cameroun est entré en service. La zone pétrolière s’étend sur une longueur de 1 070 kilomètres, de Doba au Tchad jusqu’à Kribi au Cameroun. Des accords passés entre le consortium pétrolier emmené par ExxonMobil et les gouvernements du Tchad et du Cameroun, régissent la construction et l’exploitation des champs pétrolifères de Doba et de l’oléoduc. C’est un projet de 4,2 milliards de dollars soit 2 273 milliards de F qui est soutenu par la Banque mondiale.
Parce que l’oléoduc traverse son territoire sur 890 kilomètres, le Cameroun prélève des droits de passage. En 2020, malgré la crise sanitaire du coronavirus qui sévit sur l’ensemble du globe, l’activité pétrolifère du Cameroun et du Tchad n’a pas été particulièrement affecté. Au cours des 10 premiers mois de l’année écoulée. Le trésor public camerounais a engrangé 30,71 milliards de F, réservés par la Cameroon Oil Transportation company (Cotco), l’une des entreprises du consortium d’exploitation. Une performance enregistrée ainsi à la hausse de 2,5%, au cours de la même période en 2019. Cette année-là, le pays avait perçu des droits de transits à hauteurs de 29,97 milliards de F.Rappelons qu’au départ, la Banque mondiale a imposé des conditions très strictes au Tchad et au Cameroun. Elle a exigé que ces deux pays déposent 10 % des revenus pétroliers attendus sur un compte bloqué à l’étranger, au bénéfice des générations futures. Au moins 80 % de ces revenus devaient être investis dans l’éducation, la santé, les infrastructures routières et électriques, et l’eau potable ; 5 % devaient être réservés aux populations habitant dans les zones pétrolifères et sur le parcours de l’oléoduc. Et les comptes du pétrole devaient faire l’objet d’audits périodiques