Des victimes du régime d’Hissein Habré ont manifesté ce lundi à N’Djamena pour réclamer des nouvelles autorités des avancées dans leur procédure de réparation.
Des dizaines de victimes étaient munies d’affiches dénonçant une injustice et appelant le gouvernement à « arrêter » de les torturer.
« Notre reprise malgré le nombre, c’est un signal fort que nous lançons aux autorités, à la nation et à l’Union Africaine. Le feu président Idriss Deby nous a fait tellement mal », affirme Clément Abaïtafou, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH).
« Le simple fait que nous avons plusieurs fois démarché, feu Idriss Deby n’a rien fait pour nous. Je suis choqué. Nous pensons qu’avec la détermination du nouveau ministre de la Justice, le moment est venu pour qu’ils sachent que les victimes sont encore debout pour leur cause et pour leurs droits », ajoute-t-il.
Depuis une décision de justice de 2015 condamnant l’ancien président tchadien Hissein Habré, les victimes tentent d’obtenir les dédommagements, en vain. Évoquant des raisons financières, le gouvernement n’a pas dédommagé les 7000 victimes. Certaines d’entre elles sont décédées entre temps.